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L’esquisse, là où tout se joue

C’est le moment crucial pendant laquelle l’énergie se concentre

C’est la synthèse du brouillon qui indiquait déjà le mouvement, la mimique, l’âme du dessin, l’esquisse confirme l’intention, elle prolonge le sens. C’est pendant cette phase que j’essaye de donner le maximum, ce qui n’est pas beaucoup. A chaque esquisse on progresse. Puis viendra l’encrage qui n’est qu’une synthèse, une épure et qui va perdre. Seule la couleur, qui est la musique de la BD viendra compléter ce manque d’information.

Avancement BD ZOMBIE

A fly in the ointment (*)

*(Une mouche dans le potage)

Le mystère des Zombies

Les découvertes viennent du regard différent que l’on porte sur notre monde. L’évidence et l’habitude ne permettent pas de s’adapter. La survie nécessite de prendre un recul tel que les formulations semblent déconcertantes de prime abord. Seul le modeste comprend qu’il peut aussi apprendre de l’innocent.

Demi -page 8 de ma future BD en préparation dont le titre sera écrit en français.

Avancement des prochaines aventures

15 % fini complètement

100% brouillon

1/3 d’esquisses réalisés

18 % encrage

15 % couleur et terminé

L’été et le calme

Ma bande dessinée commence souvent l’été.

Quand il fait chaud et que j’écoute des vieilles cassettes sur un Walkman vintage Sony ou des disques vinyl sur une platine REVOX.

L’été et la Bande dessinée, c’est aussi les matins ensoleillés, quand tout le monde dort encore dans la maison.

Les crayonnés avancent, la liberté bat son plein. Les Rotrings s’alignent, la gomme, les crayons à papier (dis « crayons de bois » dans certaines régions, en Alsace notamment)
C’est le moment de déguster un thé, pas ces thés Français aromatisés en sachets de ceux qui confondent Tisanes et Thés, non, un vrai thé anglais, en Vrac, avec une vraie théière (filtre intérieur et couleur brune). Un thé naturel, sans rien d’autre que du thé, un BOP de Ceylan par exemple.

L’été, il y a souvent du soleil, des abeilles, des papillons, des fleurs.

L’on dresse un camp dans le jardin, ombré, avec un pichet de citronnade maison.

Et là, je dessine avec un maximum de force poétique mystérieuse.

Cet été là je dessinais entre autres des pages pour le numéro de novembre de «l’Étroit Mousquetaire1». Un Fanzine dont M.K et Joe le Mouche en sont les heureux instigateurs.

Monsieur K m’a contacté ainsi :

Hé Miss Cissy, je ne vous voyais plus sur BDA. Je ne sais pas si tu as déjà vu mais avec Jolamouche et Myster B, on fait un petit fanzine N&B, l’Étroit Mousquetaire, où à chaque numéro on invite un D’Artagnan de la BD.
Ça te dirait de participer à la rentrée ?
(l’idée c’est pour l’invité : 3 pages carte blanche (plutôt BD mais pas obligé), une interview un peu barré (c’est toi qu’on interviewe, hein) et un chôli dessin pour la couv. Format A5).

Alors autant dire que cela m’a fait grand plaisir et j’acceptais immédiatement.

Aussitôt je me mis en devoir de crobarder une histoire basée sur des allusions au thème des mousquetaires avec lequel je n’ai aucun rapport et qui ne m’inspire pas du tout, il faut le reconnaître.

Dans l’ordre je débutais la page 1 puis la couverture. L’idée de l’interview qui dégénère est inspiré par le sujet lui même de l’invitation dans un lieu qui déboussole et qui met l’héroïne en difficulté.

Le levier scénaristique classique de mise en péril du personnage est amplifié lorsque cette simple invitation tourne au désastre. Je rend hommage à l’excellent film zombies «Pontypool»3 de Bruce McDonald .

Ce film réunit à lui seul tous les ingrédients du film de genre, le huis-clos, l’apocalypse, l’angoisse latente d’un danger sourd et invisible, le mystère non résolu.